Durée :  35 minutes.

Interprètes : Maïwenn Regnier – Marion Marlot – Loïrys Doleson

Chorégraphie : Loïrys Doleson

Création lumière : Bernard Lavialle

Photographies & Captation vidéo : Nicolas Richard

Résidence : EPSEDANSE – Alegria Studio – Espace Danse Alès – Espace Georges Brassens

Informations décor : chevalet, toile, fauteuil, trois lampes torches, une ampoule.  

+ : Possibilité d’associer la pièce avec une exposition pour le public après le spectacle. Le cheminement et les détails de la création : croquis, toiles peintes, références utilisées, citations…

Qui détient la Vérité ?

Changez de prisme et vous changerez d’avis. Voyez l’instabilité de nos croyances. Nos points de vue se croisent, s’entrecroisent, se superposent, créant le tableau dynamique et complexe de la diversité humaine.

 « Il y a des portraits de moi, c’est les autres qui peuvent le faire, les faire. Autant de gens que je connais, autant de portraits de moi, ils sont tous valables. Mais moi je n’ai rien à dire sur moi. Vous savez la connaissance c’est une chose difficile, une chose qui faudrait revoir, la connaissance de quelqu’un. » - Marguerite Duras

PERSPECTIVE explore la manière dont chacun perçoit et interprète le monde et les gens qui l’entourent. C’est un oscillement entre le doute qui fragilise et la radicalité qui aveugle.

 « Et celui qui, souvent, a choisi son destin d’artiste parce qu’il se sentait différent, apprend bien vite qu’il ne nourrira son art, et sa différence, qu’en avouant sa ressemblance avec tous. » - Albert Camus

Entre accords et désaccords, nous passons de l’extase à la déception. Certains changent de positions lorsque les lignes de fuites divergent.

Légèrement inspiré du Portrait de Dorian Gray écrit par Oscar Wilde, un portrait sur toile matérialise le lien fluctuant qui unit le peintre et son modèle. Des scènes inspirées de La Modification de Michel Butor raconte cette variation des apparences. Une atmosphère qui invite à l’introspection. Nous pouvons choisir le mythe de la Caverne de Platon, nous invitant à dépasser les apparences au service de la connaissance ou nous pouvons aussi nous noyer dans le superficiel tel Narcisse.

Que se passe-t-il lorsque qu’une rencontre ébranle nos certitudes ? Jusqu’où sommes-nous influençables ?

Pouvons-nous accorder nos diverses visions pour en faire une réflexion collective ?

Où s’arrête la compréhension de l’autre ? Quel impact cela a-t-il sur nous ?

Pourquoi ce besoin d’une réalité tangible ?

Chacune des trois interprètes incarne une perspective émotionnelle, psychologique et sociale. Les interactions entre les corps reflètent des dialogues et des non-dits.

Les mains et ce qu’elles racontent sont un point majeur dans cette recherche artistique. La Langue des Signes Française est d’ailleurs intégrée dans la pièce, grâce au soutien de Manon Cappato. Fondatrice de l’Ampoule fertile, elle participe à l’intégration des personnes sourdes et malentendantes dans les milieux artistiques.  Une danse sensitive qui s’appuie sur les changements d’énergie, passant de l’abandon à la ténacité, de la délicatesse à la dureté, d’une précision mécanique à un instinct plus libre.

L’évolution de ces relations se dessine spatialement par des variations de niveaux, de distances et de directions.

L’éclairage sobre, souligne ou efface dans des jeux d’ombres, et modifie les apparences.

En développant une narration fragmentée, le public découvre plusieurs perceptions d’une même histoire.

Les arts picturaux et la littérature influencent ce travail chorégraphique.